Grande marque de parfums de luxe reconnue à l’échelle internationale, la maison parisienne doit son nom à son créateur Albert Fouquet mais également à un président américain … un certain John Fitzgerald Kennedy. Nous allons retracer ensemble le parcours unique de cette maison pas comme les autres.
Des parfums inspirés par Annicke
C’est en 1936 qu’Albert Fouquet rencontre Annicke pour la première fois. Ils participent tous deux à une soirée aristocrate à Megève. Lui, fils d’un aristocrate parisien et elle, Autrichienne d’un père aristocrate Hongrois. Suite à cette soirée les deux tourtereaux finissent par entretenir une relation épistolaire durant de nombreux mois. Entée par le souvenir d’une femme à la beauté et la personnalité inégalable, Albert décide de concevoir un parfum unique pour elle, un cadeau qu’il pourrait lui offrir lors de leurs retrouvailles. C’est ainsi que naît la toute première fragrance Eight and Bob. Il en suivra de nombreuses autres, une à chaque entrevue du couple. C’est ainsi qu’au fil des mois et de leur amour, sa collection s’est agrandie, enchaînant les trésors aromatiques. Trouvant l’inspiration à travers leur relation, leurs désirs et leurs rêves, Fouquet mettait en flacon une partie de son cœur.
Remarque : la marque de parfums a même sorti un produit : « Nuit de Megève » en 2017, comme un hommage à cette rencontre.
Le petit parfumeur de l’aristocratie parisienne
La création de parfums devient une passion frénétique, le parfumeur aime concevoir des flacons uniques depuis le dernier étage du château de la famille Fouquet, toujours secondé de son majordome, Philippe. Ces parfums, il les offre lors de soirées privées dans le cercle restreint de l’aristocratie française.
La rencontre avec J.F Kennedy
C’est au cours d’une de ces nombreuses soirées qu’Albert Fouquet va faire la rencontre d’un étudiant américain de passage en France, JFK. Nous sommes alors en 1937, le futur président des États Unis est âgé de 20 ans et il sympathise très rapidement avec Albert. John Fitzgerald est frappé par la grâce du parfum que porte l’aristocrate Français.
Fort aise de cette rencontre, le lendemain Albert décide de laisser à l’hôtel de Kennedy, un flacon de son parfum accompagné d’un mot devenu emblématique de la maison Eight and Bob : « Dans ce flacon se trouve la touche de fantaisie française qu’il manque à ta personnalité américaine ».
La naissance d’un nom iconique : « Eight and Bob »
Quelques mois plus tard, JFK ne manque pas d’envoyer un courrier destiné au français dans lequel il le remercie chaleureusement pour son cadeau. Il lui conte également le succès de ce dernier auprès de ses proches américains et lui demande de faire envoyer de nouveaux flacons outre-Atlantique. Sa commande est la suivante : « huit échantillons, et si ta production le permet, un autre pour Bob ».
Sans comprendre davantage que cela la demande, Fouquet s’empresse de réunir 9 de ses parfums qu’il étiqueta, humoristiquement, « Eight and Bob » avant de les placer dans une boîte et de les expédier. La maison du centre de Paris venait de trouver son appellation.
Plus tard, Albert Fouquet apprend que son parfum connaît un succès dans les hautes sphères américaines, de grands noms et notamment des acteurs hollywoodiens s’arrachent son parfum, le créateur français croule alors sous une montagne de demandes.
Son accident mortel
Malheureusement l’histoire de Fouquet va prendre fin précocement et tragiquement lors d’un accident de voiture qui survient en 1939 dans le sud-ouest de la France, près de Biarritz. Ce drame suivi de l’entrée en guerre de la France marque un coup d’arrêt dans le développement de Eight and Bob.
Renaissance d’un savoir-faire
Il faudra attendre plusieurs décennies avant que la famille de Philippe ne remette la main sur les formules et modes de fabrication des parfums Eight and Bob. Ainsi, ils redonnent vie aux créations des deux hommes et nous permettent de connaître, encore aujourd’hui, les fragrances magnifiques de la maison.